Il y eut la Renault Belle Ile réalisée par Car Systeme et Gruau (lire aussi: Supercing Belle Ile) mais il y eut aussi un vrai cabriolet, la Supercabrio, réalisée par le carrossier belge EBS.
EBS, qui sévit depuis le début des années 80 dans le décapsulage de coupés et berlines, cherche à passer à un stade industriel, avec un cabriolet de grande série. Il réalise en 1985 une version découvrable de la Supercinq, la Supercabrio, qui séduit le patron de Renault de l’époque, Georges Besse. Emballé, le boss Besse signe avec EBS un contrat de fabrication de 25 Supercabrio par jour. Pour cela, EBS doit s’agrandir, et investit dans de nouveaux ateliers pour pouvoir assurer la cadence promise par Renault.
Mais rien ne se passera comme prévu. Georges Besse est assassiné par Action Directe le 17 novembre 1986, et son successeur Raymond Lévy ne voit pas d’un aussi bon œil le projet, et casse tout bonnement le contrat. EBS se retrouve sans commanditaire, après avoir beaucoup investi, mais tente le coup quand même, soutenu par des distributeurs ou concessionnaires intéressés par l’initiative. La production commencera en 1987, et durera jusqu’en 1991 (même si quelques exemplaires furent réalisés au compte goutte à la commande jusqu’en 1996). Officiellement, de 87 à 96, seulement 886 Supercabrio seront réalisés, dont quelques exemplaires en conduite à droite.
La Supercabrio était disponible en version simple ou en version GT Turbo (environ 130 exemplaires seulement, lire aussi: Supercinq GT Turbo), la plus désirable bien entendu. Le travail réalisé par EBS est de qualité, même si tout cela sent l’artisanat à plein nez (certaines pièces de carrosseries sont réalisées… en bois!). La ligne en tout cas est assez réussie, mais à l’époque, il fallait le vouloir ce Supercabrio, puisque la transformation coûtait 30 à 40 000 F en plus du coût initial de la voiture. En 1989, une Supercinq GT Turbo coûtait déjà 87 000 F, soit 127 000 F en cabriolet quand une Peugeot 205 Cti coûtait 107 000 F.
Aujourd’hui, on trouve des Supercabrio standard à des prix raisonnables, tandis que les GT Turbo se font plutôt rares. Si l’envie vous prend de rouler dans un cabriolet original et que tout le monde regardera avec envie, commencez dès à présent vos recherches sur les sites d’annonces, le plus dur sera d’en trouver un bel exemplaire.
4 Comments
[…] En 1985, le carrossier belge EBS (que l’on connaît aussi pour sa Supercabrio, lire aussi : http://boitierrouge.wordpress.com/2014/04/05/ebs-supercabrio-la-supercinq-decapsulee/) réalisa un exemplaire unique, étonnant, décalé, de Renault 25 V6 Turbo […]
Bonjour,
Je vous envoie cette mail pour vous laisser savoir que cette voiture est a ma
(petite) collection.
C’est le patron de renault belgique luxembourg de l’epoque mr. Robert Perret
qui a donné l’ordre pour cette transformation.
La coute (hors de la voiture d’origine) était de 7190.000 fr belge (178235€) hors
tva.
Le main d’oeuvre 540 heures!
Je l’avais vue environ a 1987 dans le centre Renault Aqueduc à Bruxelles.
Le kilométrage actuèl est 37.000 km.
Maintenant, on va la remettre dans son étât neuve et la donne sa vie qu’il mérite, d’être grassieuze quand elle sort pour la route.
[…] Aujourd’hui, on trouve des Supercinq GT Turbo à partir de 4000 euros. Le plus difficile sera d’en trouver une en bon état, car nombre d’entre elles ont été modifiées à la sauce Jacky ou bien pour la course. Enfin, je vous rappelle qu’il existe une très désirable Supercabrio, réalisée par le carrossier belge EBS avec l’aval de Renault, bien plus exclusive que la 205 CTI : http://boitierrouge.wordpress.com/2014/04/05/ebs-supercabrio-la-supercinq-decapsulee/ […]
[…] EBS ne vous est pas inconnu. On lui doit notamment la Supercinq « Supercabrio » (lire aussi : EBS Supercabrio) et l’exemplaire unique de Renault 25 Cabriolet (lire aussi : R25 Cabriolet). […]