Pour la première fois depuis longtemps et afin de célébrer 20 ans d’amitiés, 3 de mes potes et moi avions décidé de nous réunir un week-end. L’occasion de boire des bons coups, de voir la neige, et d’oublier le temps de quelques jours les bagnoles, Boîtier Rouge, et ma pile d’articles en retard. Direction La Toussuire, en Savoie. Cette station familiale située dans le domaine des Sybelles, au coeur de la Savoie est le paradis des skieurs. Plus de 300 kilomètres de pistes, une station à taille humaine et un paysage à couper le souffle. Cerise sur le gâteau, il fait un temps magnifique et la neige est au rendez vous.
Le rapport avec Boîtier Rouge vous n’allez pas tarder à le comprendre. Un coup de fil à la responsable communication de la Station me confirme ce que j’attendais. Il y a plein de choses à faire ici pour les non skieurs.
Rendez vous est pris au Chamois, restaurant historique de la station,. Tous les soirs d’hiver cet endroit est le point de départ et d’arrivée de randonnées en motoneige. Je m’équipe d’une charlotte et d’un casque, mais avant de récupérer ma nouvelle monture, place à l’indispensable briefing sécurité prodigué par notre moniteur du jour. N’ayant jamais pris le guidon de ce genre d’engin, j’écoute avec attention les bases. Premièrement, pour tourner il faut se servir du guidon mais surtout de son corps. Si je veux tourner à gauche je penche à gauche, deuxièmement dans les descentes il ne faut pas freiner fort, mais par petits accoups. Tout simplement pour éviter de passer au point mort et éviter de remplir les chenilles de neige, ce qui reviendrait à transformer cette moto neige en luge.
Nous partons en convoi, 8 Yamaha Venture 500cm3 suivent le moniteur et sa Yamaha 1000cm3. Les engins sont en super état et récents. Cette motoneige est dotée d’un moteur 4 temps qui développe quand même 80 chevaux à 11 000 tours. Le poids à sec est de 290 kilos, ce qui pour quelqu’un qui n’est pas habitué aux roues, constitue un beau rapport poids/puissance. En avant la Venture!
Après quelques centaines de mètres ce qui surprend le plus c’est la bonne santé de la mécanique. Les accélérations sont franches et même si la conduite en convoi empêche d’atteindre des vitesses folles, on dépasse vite les 60 km/h dans certaines portions. La sortie est prévue pour durer une bonne heure, et la difficulté va crescendo. Afin de jauger le niveau des participants et permettre à tout le monde de se faire la main, on commence par un parcours relativement plat. Ayant oublié mes gants, j’avais peur de me geler les doigts. C’est l’inverse qui se produit, les poignées chauffantes étant prévues pour réchauffer des mains gantées j’ai rapidement les mains qui chauffent.
Toutes les 5/10 minutes notre professeur s’arrête pour permettre à tout le monde de recoller au peloton. Moi ce que j’aime dans les engins mécaniques, que ce soit bagnoles, motos, karting ou bateau, c’est le coup de pied au cul. J’aime la vitesse mais plus encore les accélérations. Une première grosse montée avec un fort dénivelé me permet de trouver une bonne excuse pour ouvrir en grand. Après un premier quart d’heure un peu timide je commence à prendre possession de la bestiole et c’est un peu vite que j’arrive dans un gauche sans accompagner suffisamment le mouvement de mon bassin dans la direction souhaitée. Il avait raison le loueur, si tu penches pas tu tournes pas, surtout en descente, en roulant vite et en dévers. Premier tout droit, habillement rattrapé mais qui me fait penser qu’il va falloir rester prudent. Un peu plus loin, un des motards des neiges fera une jolie cascade.
Dans les descentes, comme prévu, l’engin a tendance à passer au point mort, il suffit de donner un petit coup de gaz pour enclencher la traction. Il me faudra une immense descente pour comprendre que le meilleur moyen de ne pas se planter c’est encore de ne pas freiner. En haut de la bosse, un coup d’oeil sur l’environnement pour choisir la trajectoire et c’est parti. La Yamaha prend de la vitesse mais se stabilise rapidement et permet de se concentrer sur la trajectoire. La moindre tentative de freinage entraîne une perte d’adhérence dangereuse. Visiblement c’est pas conçu pour ça. Au fur et à mesure que les kilomètres s’enchaînent on sent le rythme s’accélérer et je commence à faire de belles accélérations toutes en dérive, dessinant dans la nature recouverte de blanc, de belles courbes. Ici l’architecte du circuit c’est vous.
On prend vite du plaisir au volant d’une motoneige. Au guidon mais aussi plein les yeux. Tout au long du parcours, un paysage absolument magique. Le paradis blanc de Berger débarrassé de toute âme humaine. Les randonnées se font après la fermeture des pistes et le spectacle est grandiose. Les seuls voisins que nous croiseront sont les dameuses qui commencent leur service et quelques petits animaux discrètement visibles une fois les pistes fermées. La vue sur le domaine de La Toussuire, au moment d’entamer la descente vers la station valant à elle seule le détour.
Après une bonne heure de randonnée nous rentrons au Chamois pour restituer les Yamaha, le bilan est objectivement très bon. Le matériel est parfait , l’ambiance détendue mais sérieuse, mais surtout le moniteur adapte la sortie en fonction du niveau global des participants. Personne n’est jamais à la traîne et tout sera fait pour mettre en confiance le parfait débutant. Une bonne façon de découvrir ces machines, ou de faire une première étape avant de louer en solitaire ou en couple sa propre moto. La Venture est très facile à prendre en main, beaucoup plus que je ne l’imaginais. De plus, le confort est réel, grâce à une bonne selle et une position de conduite étudiée. La selle ou plutôt devrais je dire le fauteuil est digne des fauteuils club d’un salon Parisien. Malgré mon cul d’ours et mes jambes courtes aucun problème de position et au bout d’une bonne heure de randonnée, aucune douleur à déplorer. Au final j’ai pris beaucoup de plaisir et je me verrais bien faire une randonnée plus longue et plus sportive. Si Yamaha veut nous en prêter un pour traverser le Canada, nous avons une rubrique contact sur le site.
Les sorties se font à partir du restaurant Le Chamois à La Toussuire, tous les soirs à partir de 17h30. Cette activité est accessible à tous, sans permis. Le casque obligatoire est fourni et une caution de 150 euros sera demandée.
Les tarifs vont de 60 euros la demi heure pour une personne à 95 euros de l’heure pour deux personnes.
Renseignements et inscriptions : 04.79.56.74.86 ou 06.69.68.74.86, info@chaamois-toussuire.com
photos : Clic Clac Toussuire et Niko Laperruque
6 Comments
Ça donne envie d’y être et de tester, bel article communicatif. Vous m’avez donné l’envie d’organiser le même type de weekend ! Par contre c’est pas donné!
certes mais si tu compares à une seance de karting à 20/25 euros les 10 minutes, là ça dure plus d’une heure.
Tout à fait d’accord et ça reste même plus exclusif que le kart.
Heu… il y a comme un problèmes avec les photos ? Ou es ce moi, y’a une sorte de filtre bizarre dessus ?
testé au canda 120 km/h en pointe dans la ligne droite. -30 les yeux qui pleurent mais encore plus impressionnant que sur mon btw 650.
franchement jouissif
des sensations plus brutes qu’une moto, j’ai trouvé
ah oui moi j’ai pas pu dépasser les 70 ce qui est déjà impressionnant