Après être revenu sur la longue histoire de la Golf électrique (lire aussi : VW Elektro Golf), Niko est parti à Oslo, capitale de l’électrique, pour y essayer la dernière version de la Golf zéro émission. Une version rare dans nos contrées et qui le restera puisque la prochaine Golf n’y aura pas le droit. En attendant le déploiement d’une véritable gamme électrifiée chez Volkswagen, partons à la découverte de cette solution de transition.
Comme une Golf
Ce que j’aime dans la e-Golf c’est que justement c’est une Golf (lire aussi : VW Golf 7). Ou plutôt, c’est une Golf avec un liseré bleu parcourant la calandre et des jantes très moches. Cette Golf gomme le principal défaut de nombreuses voitures électriques, à savoir leur physique. Il en faut du courage pour affronter les regards quand on conduit une Nissan Leaf ou une BMW i3. Personnellement je n’ai jamais compris pourquoi les constructeurs se sentaient obligés de faire des voitures dites propres des objets moches et soit disant futuristes (lire aussi : Toyota Prius IV). Avec cette e-Golf, vous conduisez une Golf, autrement dit une bagnole qui en a vraiment la gueule ! Extérieurement, cette version se distingue essentiellement par ces quelques touches de bleu, les fameuses jantes pleines de 16 pouces au design discutable, et de feux diurnes en forme de C.
Mais le plus important c’est surtout ce qui se cache à l’intérieur. Avec sa nouvelle batterie on atteint une capacité de stockage de 35,8 kWh, sans en augmenter l’encombrement. En effet, c’est la capacité des cellules qui passe de 25 à 37 Ah et non leur taille. Cela n’empêche pas le coffre de perdre 40 litres de chargement pour se situer à 341 litres. Côté moteur, la puissance passe de 115 à 136 chevaux. Le couple est équivalent au moteur 1.8 TSI de 180 chevaux, ce qui promet de belles relances. Dans les faits on peut jouer avec cette puissance pour privilégier l’autonomie. Ainsi, trois modes de conduites sont disponibles. Normal, Eco et Eco +. La puissance est bridée à 75 kW en mode éco et à 55 kW en mode Eco +, de quoi s’amuser comme des fous, n’en doutons pas !
L’autonomie annoncée justement, est de 300 km en mode NEDC, ce qui équivaut à un 200 bornes en utilisation normale, ce que nous ne manquerons pas de vérifier dans la vraie vie. Côté recharge, on a le choix entre la bonne vieille prise domestique qui réclame entre 10h et 17 h de charge (!), ou la semi-rapide 7,2 kW qui remplira 80% de votre biberon en 30 minutes.
Dans la vraie vie
C’est à Oslo que nous sommes conviés à essayer cette e-Golf. Quoi de plus normal en effet sachant que cette ville est pionnière dans la mobilité électrique (lire aussi : l’expérience norvégienne). Ici notre Golf passera encore plus inaperçue. Si en France ce modèle est très rare, en Norvège il n’est pas exclu d’en croiser dans chaque rue. On nous a promis une autonomie en hausse de 50% par rapport à la précédente génération et nous allons vérifier cela. Après avoir visité dans le silence le centre ville d’Oslo, nous décidons de sortir de la ville et de nous diriger vers le site olympique de saut à ski. Pour atteindre cet endroit il faut emprunter une longue montée de plusieurs kilomètres. L’occasion de s’apercevoir que la consommation dans ces conditions est importante, même pour une électrique. L’autonomie, qui en ville était restée stable, prend ici une sérieuse claque en à peine quelques kilomètres.
Dans les lacets et sous la pluie, on ressent les 200 kilos supplémentaires comparé à la version thermique. Les batteries pèsent lourd. Heureusement le châssis de la Golf est toujours aussi sécurisant. Ici les réglages de suspension sont plus souples que sur une version GTE, réglée plus dynamique. Mais rien de vraiment pénalisant, cette e-Golf, malgré ses pneus écolo, son poids, et ses réglages de papy, tient bien la route et est agréable à mener. En cas de forte sollicitation les trajectoires auront tendance à s’élargir pendant que l’autonomie fondra comme neige au soleil.
N’allez pas croire que cette Golf se traîne. Au feu rouge elle bénéficie de toute la vigueur de ses collègues électriques. Sur les 50 premiers mètres, vous fumerez tout ce qui roule. Avec son nouveau moteur de 136 chevaux, elle se permet même de relancer agréablement et d’offrir des reprises tout à fait convaincantes. Au delà de 100 km/h la moteur commencera à atteindre ses limites en reprises mais n’aura aucun mal à s’inscrire dans la circulation. La vitesse de pointe est de 150 km/h ce qui permet d’envisager des trajets autoroutiers sereinement.
Modèle de transition
A l’usage cette e-Golf est vraiment agréable. C’est d’ailleurs peut-être la plus agréable des Golf. Econome, vive, silencieuse, tout en conservant toutes les qualités qu’on est en droit d’attendre de la compacte de Wolfsburg. Pourtant le compte n’y est pas. En usage normal, nous avons pu nous approcher des 200 kilomètres d’autonomie. Mais il s’agit là d’une valeur maximum en conduite de tous les jours. Si c’est beaucoup plus que la moyenne des trajets journaliers d’un automobiliste, c’est aussi très peu à l’aube d’une nouvelle génération de batteries qui offrira le double d’ici peu de temps. Cette e-Golf a le mérite d’exister et d’occuper le terrain en attendant la suite. Et la suite chez VW c’est l’électrification de toute la gamme. C’est à dire une gamme spécifique dans chaque segment. A l’image des concepts I.D, I.D Buzz ou I.D Crozz, qui annoncent une vraie gamme complète et 500 km d’autonomie.
A près de 40.000 euros et avec 200 km d’autonomie cette e-Golf ne fera pas de miracle. D’ailleurs avec 181 ventes à fin novembre 2017, pour un objectif de 500 véhicules sur l’année, les acheteurs ne s’y sont pas trompés. Si l’autonomie n’est pas un problème pour vous, offrez vous ce futur collector. La dernière Golf propre !
16 Comments
Merci pour le publireportage. Je pense utile de rappeler que VW est une marque qui a été condamnée pour fraude, qui a maltraité des animaux et des humains. Il est toujours important de savoir à qui on donne son argent.
Yes ! voilà qui peut donner un aperçu du scandale :
https://www.reuters.com/news/picture/volkswagens-diesel-graveyard-idUSRTX5F0A2
Je sais pas où tu as vu un publireportage, en tous cas désolé on a rien touché. Pour ce qui est du scandale du Diesel, je pense que cette Golf n’est pas concernée… Merci pour cette intervention tellement pertinente haha
je me suis relu quand même. J’explique que c’est trop cher, que l’autonomie est pas bonne et que les gens sont pas si cons que ça parce qu’en France personne n’en veut. Impeccable le publi reportage, c’est vrai que ça fait envie hehe
Héhé ! 😉
Dans la mesure où c’est un voyage financé par VW, c’est un publireportage, hehehe
Alors vw sort une golf électrique trafiquée pour communiquer sur le thème « on a changé ». Ça te suffit toi ? C’est vrai, tu n’es pas journaliste… plutôt pousseur de pub pour vw, non ?
Le Dieselgate a éclaté en 2015: c’est aussi l’année de sortie de la e-Golf.
Les réalités industrielles étant ce qu’elles sont, nul doute qu’elle faisait déjà partie du plan-produit, bien avant le scandale!
VW avait voulu marquer les esprits avec, pour la Golf 7, le panel de motorisations le plus large du marché:
essence – gasoil – éthanol – gaz naturel – hybride essence/électrique – électrique.
Le scandale des émissions truquées a « quelque peu » contrarié leur stratégie de communication, il est vrai…
Ne voyez pas dans ma remarque une preuve d’aveuglement béat pour VW.
Mais je trouve l’attaque peu opportune.
On sait tous qu’ils ont triché, qu’ils se sont fait prendre la main dans le sac, et qu’ils ont réalisé des tests in vivo sur des cobayes animaux, et humains!
IL aurait été plus honnête d’interroger les vertus, réelles ou supposées, d’une Golf électrique:
.bilan carbone « du puits à la roue »?
.provenance des matières premières constituant les accus et les aimants du moteur?
.perspectives de recyclage en fin de vie?
Vivement la passat électrique pour les taxis et les VTC
Ce n’est plus une voiture thermique et c’est une électrique conçue sur la base d’une thermique. Cela donne des bagnoles qui ne sont pas achevées. Autant je crois (peut être parce qu’elles ne sont pas arrivées) à toutes ces voitures élec qui vont arriver d’ici à quelques mois ou années autant je trouve que les modèles élec basés sur des voitures thermiques sont encore balbutiantes. Après pour ce qui est du style je pense qu’il y a un choix fait par les constructeurs de proposer des dessins très (trop) futuristes pour marquer le bond technologique. Personnellement j’aime beaucoup l’I3 alors que les différents modèles de Prius ne me plaisent pas.
Allez, un peu de légèreté.
Depuis 2017, VW a transféré la production des e-Golf dans l’usine de Dresde.
Vous vous rappelez, l’usine de verre avec des planchers en bois, qui avait été construite pour la Phaëton!
Ainsi, les e-Golf sont très largement assemblées à la main, et c’est pas dit que leur prix de vente soit vraiment en rapport avec leur prix de revient!
VW a néanmoins investi 20 millions d’euros dans une ligne d’assemblage « flexible », et a doublé sa production (oui, ça ne nous dit pas combien…) depuis le démarrage.
Je comprends pas pourquoi, aujourd’hui encore, on puisse ecrire « propre » a côté de « voiture electrique »….
La Golf, « une voiture qui en a vraiment de la gueule ». Euh… En dehors de la syntaxe qui rappelle une fausse pub des Nuls pour la Safrane, faut pas exagérer même si tous les gouts sont dans la nature.
La Golf est et a toujours étté une voiture consensuelle, dessinée pour plaire au plus grand nombre et cela lui a réussi.
Elle n’est pas moche du tout, sans faute de goût mais elle n’a pas été dessinée pour que les gens se retournent sur son passage.
J’avais mal lu. Ma faute. Merci d’effacer mon message précédent.
Et celui avec, tiens.
Voilà ce que je ne comprendrai jamais dans l’auto électrique : quel est l’intérêt de mettre le prix de 40 AX K-WAY (je reconnais ma comparaison osée) pour une auto qui n’a pas la moitié de son autonomie ?
Qui a envie de passer 30′ à poireauter à côté de son auto pour un plein quand un plein d’essence ou de gazole se fait en 5′ et promet (pour les Diesel du moins) plus de 800 km quelque-soit la conduite (à part peut-être sur autoroute avec passagers et coffre de toit) ?
Autant l’hybride rechargeable peut être intéressant pour qui fait de la ville, autant l’intérêt du tout-électrique m’échappe !
J’aime beaucoup aussi l’expression « Zéro émission » : les autos électriques sont donc sur coussin d’air ? Parce-que dans le cas contraire, il y aura toujours émission de particules avec les pneus et surtout les freins !
L’électrique c’est intéressant pour ceux qui font des petits trajets en ville et qui ne se servent jamais de leurs auto pour partit loin. Finalement ça ne concerne pas grand monde je pense car quand on habite en ville même si on a un box, on a rarement une prise….
Après, pour avoir essayé la i3, je trouve ça sympa à conduire, c’est nerveux, ça fait pas de bruit, c’est moins stressant.
Sinon pour le « zéro émissions », si on recharge sa voiture sur un réseau où l’électricité est produite avec des centrale à charbon….autant prendre une thermique !!! Et puis quid de la production et du recyclage des batteries…
Par contre les particules de freinage doivent être tres réduite je pense, sur la i3 on ne touche quasiment pas au freins. Pour appuyer ma remarque, je travaille dans une concession bmw, et depuis que la i3 est sortie (3/4ans ?!), j’ai pas souvenir d’avoir vu quelqu’un changer des plaquettes sur ce modèle. Pourtant on en a vendu pas mal et on en voit régulièrement à l’atelier.
Au final la voiture électrique n’est peut être pas si vertueuse qu’on veux nous le faire croire….elle ne pollue pas la où elle se trouve mais ailleurs… ???