Renault Supercinq GT Turbo vs Peugeot 205 Gti ? Deux salles deux ambiances comme on dit dans les discothèques de province. Lorsque Peugeot lance en 1984 sa petite bombe chic, sobre et ultra performante, Renault peaufine le lancement de la Supercinq. Pas question de laisser le champ libre à Peugeot, et Renault prépare sa vision vitaminée de sa petite citadine, qui sortira en 1985.
Si les deux autos sont concurrentes, la GT Turbo adopte une philosophie différente : là où la 205 reste une atmo, Renault, fidèle à sa tradition, greffe un turbo à sa bombinette. Là où la 205 GTI (lire aussi : Peugeot 205 GTI) reste relativement discrète, la GT Turbo enfile le survêtement. Ce qui est sûr, c’est que la petite sportive imaginée par la Régie nationale est en phase avec son époque. Trop peut-être puisqu’elle semble aujourd’hui bien plus datée que la GTI du constructeur sochalien.
En 1985, la 205 GTI ne propose encore que 105 ch, et Renault pense prendre l’avantage avec son petit 1,4 litres turbo de 115 ch. Mais c’était sans compter la réaction de Peugeot, qui offre aussitôt 115 ch à son 1,6 litres, puis sort le 1,9 litres de 130 ch. A la course à la puissance, Renault s’arrêtera à 120 ch avec sa Supercinq GT Turbo Phase 2 sortie en 1987. Niveau vente, Renault écoulera 162 000 GT Turbo, loin derrière Peugeot et ses 294 000 GTI, mais la régie prendra sa revanche avec la Clio 16s (lire aussi : Renault Clio 16s) qui deviendra la nouvelle référence en matière de petite bombe à partir de 1992. Renault produira aussi une GT Turbo « spéciale » Alain Oreille, l’une des plus recherchée par les collectionners (lire aussi : GT Turbo Alain Oreille).
Choisir une GT Turbo plutôt qu’une 205 GTI est une question de goût. De toute façon, la petite Renault reste une citadine vraiment performante, et surtout présente un look très typé années 80. De toute façon, il y en aura toujours pour préférer l’une à l’autre. Etant donné leurs philosophies totalement différentes, je dois avouer qu’avoir les deux dans mon garage me plairait bien, histoire de bien sentir les approches différentes de nos deux constructeurs nationaux.
Aujourd’hui, on trouve des Supercinq GT Turbo à tous les prix (mais la cote monte, comme celle des 205 GTI). Le plus difficile sera d’en trouver une en bon état, car nombre d’entre elles ont été modifiées à la sauce Jacky ou bien pour la course. Enfin, je vous rappelle qu’il existe une très désirable Supercabrio, réalisée par le carrossier belge EBS avec l’aval de Renault, bien plus exclusive que la 205 CTI : EBS Supercabrio
14 Comments
[…] Avec sa remplaçante, la Supercing GT Turbo (lire aussi : http://boitierrouge.wordpress.com/2014/05/22/renault-supercinq-gt-turbo-larme-anti-gti/), seul le blason Renault restera visible. C’est d’ailleurs l’un des mystères du […]
Nombre d’entre elles ont fini….à la casse.
J’en connais au moins 3. Elle aimait beaucoup moins les virages en bout de ligne droite que sa rivale de chez Peugeot.
Généralement, les « on aime ou on déteste » sont réservés à une certaine catégorie d’automobiles inaccessibles au plus grand nombre telle la Citroën SM ou la Lamborghini Countach. A quelques exceptions près. Comme cette fameuse Super5 GT turbo. Elle déchaina les passions. A tort ou à raison, les esprits s’enflammaient à la simple évocation de son nom. Personnellement, elle reste un de mes meilleurs souvenirs automobile. Non pas qu’elle fut parfaite. Loin de là. Une fiabilité totalement déplorable, un appétit pour le super (plombé sinon rien) gargantuesque, une carrosserie totalement vulnérable en ville, particulièrement la phase II rabaissée et pourvue d’un appendice aérodynamique sous le parce-choc avant, ca commençait mal. Que dire de la direction de camion, des freins de même inspiration, de la légendaire lenteur de la boîte JB, de l’absence totale de motricité associée aux premiers rapports outrageusement courts faisait patiner même en deuxième sur le sec ? Consultez les palmares sportifs de l’époque et vous verrez que cette voiture était une veritable bête de course. Une 205 GTI était assez civilisée voir un peu joueuse mais elle avouait rapidement ses limites lorsqu’on la brutalisait. Une GT, c’est tout l’inverse. Insupportable au quotidien. Elle ne donne le meilleur d’elle même que dans l’extrême. Un chassis de kart, franchement sous-vireur, tout au freinage et ça glisse gentiment. Efficace et sûr.
Assurément un collector, mais un achat délicat tout comme l’entretien necessitant des compétences techniques et des pièces qui se font rares…
Merci Mad pour ce commentaire qui s’ajoute à tous les autres, tous très intéressants, amenant une dimension « vécue » à mes articles plus « historiques » ou factuels… Continuez, car de tels commentaires pertinents, intelligents et pondérés contribuent à la qualité que j’essaie de donner à ce site. C’est un régal de savoir qu’on a des lecteurs intelligents, qui écrivent bien, et qui savent de quoi ils parlent sans rentrer dans de vaines polémiques…. J’adore !
Merci, c’est trop d’honneurs 😉 J’en rougirais presque mais je m’abstiendrais de jeux de mot trop évidents… Je vous félicite pour ce site agréable et richement documenté, lisible, sans chichi et visiblement animé par la passion. C’est certainement unique sur le net. Dans un monde tellement omnubilé par l’apparence, c’est agréable de pouvoir un peu échanger sur le fond.
je renvoie le compliment: c’est tellement agréable d’avoir des lecteurs qui savent de quoi ils parlent et qui enrichissent le contenu par des infos intéressantes !!!
je vous ai laissé un message… j’ai pas mal de documentation qui s’est empilée au fil des années dans l’espoir que cela interesserait un jour quelqu’un. n’hésitez pas à me contacter.
vu et répondu 😉
[…] délectent aujourd’hui des Peugeot 205 GTI ou des Renault Supercinq GT Turbo (lire aussi : Supercinq GT Turbo). La mode des youngtimers, la spéculation sur les automobiles de collection, et la nostalgie […]
j’ai eu les 2 ! la 205 GTI en 1.6l et même 1.9l par la suite et après je suis passé à la gt turbo……que j’ai préféré. m’enfin c’est un choix personnel.
pour ce qui est de la fiabilité je ne suis pas tout à fait d’accord sur la mauvaise réputation qu’elle a eu (et n’a plus) à une époque. il faut se remettre dans le contexte de l’époque. la gt turbo était une voiture à la mode et grand public. quand on en achetait une on était pas forcément un fana de mécanique et de sportive (en comparaison à la clio RS 20 ans plus tard)
et donc la conduite de ces bombinettes n’était souvent pas très adapté. bien souvent on frimait devant ses passagers et on « tapait dedans » à froid. les turbos et autres joints de culasse ont pris chers et la réputation aussi.
depuis 10 ans seuls des passionnés roulent en gt turbo et on n’entend plus parler de problème de fiabilité. (la clio 16s est arrivée en avril 91)
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