Après avoir rencontré son idole au Tour Auto (lire aussi: BR au coeur du Tour Auto 2017), Niko a choisi de vous raconter une course un peu spéciale de ce dernier. Une course impossible à gagner, et pourtant…
La Tour Eiffel a froid aux pieds, l’Arc de Triomphe est ranimé chantait Jacques Dutronc dans Paris s’éveille. Le Rallye de Monte Carlo 1985 commence au pied de la dame de fer en ce début d’année, et il pleut. Cette première épreuve de la saison du Championnat du monde de rallye promet beaucoup. D’un côté les monstrueuses Audi avec notamment Walter Rohrl et Stig Blomqvist, de l’autre l’armada Française pleine d’ambition, l’écurie Peugeot avec les 205 Turbo 16 (lire aussi : Peugeot 205 Turbo 16) qui participent à leur première saison pleine avec au cerceau Bruno Saby, Timo Salonen et un certain Ari Vatanen. Au milieu de tout cela, des Lancia, des Renault 5 Turbo, des Opel et bien d’autres.
Ari est sous la Tour Eiffel et s’il se plie volontiers à la meute de chasseurs d’autographes, il n’est pas franchement détendu. Il fait froid, il pleut, il est fatigué et la journée qui s’annonce ne l’enchante guère. A cette époque, le jour 1 et la nuit suivante sont consacrés à une étape dite de “concentration” qui consiste à rejoindre le sud de la France en liaison. 900 kilomètres pour traverser la France sur routes ouvertes avec les risques que cela comporte et la certitude d’arriver fatigué au départ de la compétition. Impossible à imaginer aujourd’hui mais c’était le cas à l’époque. D’ailleurs les parcours étaient beaucoup plus longs que les spéciales de WRC modernes.
Mais ce qui chagrine surtout Ari c’est la pression de la compétition. Comme si la Tour Eiffel tout entière reposait sur ses épaules. Peugeot par la voix de Jean Todt, son patron de la compétition l’a clairement annoncé : ils seront champions du monde des pilotes et des marques cette année. Une annonce faite alors que la saison n’a pas encore commencé et que les 205 n’ont pas encore parcouru le moindre mètre de spéciale. L’échec est absolument inenvisageable et le favori du Lion prend les traits d’un grand blond venu du nord, Ari Vatanen. C’est à lui que revient l’honneur de faire gagner les 205 et quasiment de sauver Peugeot, que dis je la France ! Autant dire que pour le Monte Carlo, épreuve qui se déroule dans l’hexagone, la barre est mise très haut et seule la première place du podium intéresse le lion. Mais Ari sait aussi qu’en face un certain Walter Rohrl s’est déjà imposé ici à 4 reprises et ne compte pas s’arrêter là.
Sur la route du Sud, Ari laisse le volant à son copilote Terry Harryman et tente de dormir dans le petit baquet absolument inadapté à la grande silhouette du grand blond. Arriver jusqu’ici n’a pas été de tout repos. Un de ses amis qui fut le premier coéquipier d’Ari Vatanen est mort d’un accident pendant les reconnaissances du rallye, affectant beaucoup ce dernier. Ensuite, alors qu’Ari était lui même à l’hôpital, Terry décide d’entamer tout seul les reconnaissances pour gagner du temps. Bilan, là aussi un accident se soldant par un tonneau sans dégâts humains cette fois ci. Finalement après une bonne nuit à l’hôtel, l’équipage repart pour ce deuxième jour de bonne humeur et reposé. Enfin jusqu’au petit déjeuner où un membre de l’assistance Peugeot vient informer l’équipage que leurs casques ont été oubliés à Paris ! C’est ce qui arrive quand tout le monde pense que quelqu’un d’autre s’en occupe. Personne ne s’est occupé de prendre les casques en partant.
Ari rentre dans une colère noire, comme rarement dans sa carrière. Il expliquera plus tard qu’il ne s’agissait pas d’un caprice mais bien d’une vraie inquiétude. A ce niveau de compétition et de risques encourus, chaque détail a son importance. Le casque, si il peut apparaître comme un détail et au contraire une pièce maîtresse de l’équipement d’un rallyman. En effet, impossible de communiquer à l’intérieur d’une Groupe B sans le système de radio. Chaque équipier dispose d’un micro et d’écouteurs dans le casque et la hantise de beaucoup de pilotes est la coupure de communication avec le copilote. Cette anecdote, rapidement réglée par l’utilisation de casques de secours illustre à quel point tout le monde est sous pression à quelques heures du départ de la première épreuve chronométrée.
Dunières, petite bourgade de Haute Loire est le vrai point de départ de cette 53ème édition du Monte Carlo. Le paisible bourg s’est transformé en stade géant où les pilotes casqués et harnachés dans les baquets font figure de gladiateurs. Le public à répondu présent et c’est même toute la France qui vibre au rythme du rallye puisque TF1 retransmet en direct cette première spéciale avec Yves Géniès et Jean Louis Moncet aux commentaires. En 1 minute et 23 secondes Ari pointe en tête mais déjà les Audi Quattro sont en embuscade aux seconde et troisième places.
Ce début de rallye sourit tout de même aux Peugeot avec un premier leader heureux.
Pourtant dans la spéciale de Saint Bonnet le Froid, un premier drame se produit. Le mot est peut être un peu fort mais pourtant ce n’est pas passé loin. Le succès populaire ne se dément pas et ce sont 45 000 personnes qui se sont entassées le long d’une petite route enneigée et glissante pour admirer les voitures. 45 000 c’est la capacité d’un grand stade de football comme le Parc des Princes, c’est beaucoup. C’est trop. Les spectateurs envahissent la route et passage après passage laissent de moins en moins de place aux bolides arrivant à toute vitesse. A 400 mètres de l’arrivée, Vatanen déboule sur une portion de route qui se rétrécit. A vrai dire, il n’y a plus vraiment de route, les spectateurs ayant envahi l’espace normalement acquis aux voitures.
L’inévitable se produit, Vatanen malgré une tentative d’évitement percute un groupe de spectateurs. Deux blessés percutés par la 205 finiront à l’hôpital avec traumatismes crâniens et fractures. L’un des imprudents percute le pare brise, sa tête éclate le verre Securit et passe par dessus la voiture, projeté à plusieurs mètres. S’il arrive parfois que les pilotes sortent de la route et percutent les spectateurs, cette fois ci c’est la présence de la foule inconsciente sur la route qui provoque l’accident. Vatanen et son équipier sont sonnés par ce qu’ils viennent de voir, mais il faut finir cette spéciale. C’est en hurlant “ambulance, ambulance !!!” que Vatanen franchit la ligne d’arrivée complètement halluciné. La 205 concède du temps et Rohrl en profite pour prendre la tête du rallye. Chez Peugeot la soupe à la grimace est accentuée par la sortie de route de Bruno Saby qui perd 6 minutes. Au départ de la troisième spéciale le staff Peugeot doit changer en vitesse le pare brise de la Turbo 16. Le spectateur a en effet laissé son empreinte crânienne sur le pare brise. Dans la précipitation les mécanos se trompent et mettent à l’avant des Michelin destinés au train arrière, beaucoup plus larges. La voiture réagit bizarrement pendant toute la spéciale et c’est encore une poignée de secondes qui s’échappent. Au soir de la première journée de compétition Ari pointe avec 35 secondes de retard sur l’Audi installée en tête.
Jusqu’à la 8ème spéciale Ari subit la loi de Walter. Spéciale après spéciale l’Allemand grapille des secondes au Finlandais au point de commencer à faire douter ce dernier. Vatanen l’avoue à l’arrivée, il ne peut pas mieux faire. A l’arrivée de la spéciale un autre Allemand viendra achever le moral de Vatanen, Jürgen Barth, qui se permet de venir chambrer le blond en lui demandant si réellement il ne pouvait pas accélérer un peu le rythme. Est ce que celui ci sans le savoir vient de provoquer quelque chose au plus profond du Finlandais? Peut être. En tous cas la 9ème spéciale du Monte Carlo 1985 va marquer un tournant dans la carrière d’Ari Vatanen. Depuis le début du rallye, lui et Rohrl se livrent une bataille au plus haut niveau. Le rythme est très élevé et la différence se chiffre à coups de une ou deux secondes à l’issue de chaque spéciale.
La 9ème spéciale fait 23 kilomètres. Ari s’élance et rapidement se produit l’alchimie parfaite. Chaque virage est négocié avec maestria, les dixièmes de secondes sont gagnés dans chaque courbe, Vatanen survole littéralement le parcours. Les notes résonnent dans le casque comme le métronome de l’exploit. La Peugeot enchaîne les parties humides comme si c’était des secteurs secs. Au bord du ravin, Ari tutoie les limites d’adhérence. Vatanen racontera plus tard “je me suis senti tout à coup invincible. J’avais l’impression que le paysage défilait en accéléré, j’avais entièrement confiance. En moi, dans les pneus, la voiture, les notes. D’un coup j’ai compris que tout était possible comme si j’avais ouvert une petite boite avec la solution dedans”. Dans un état proche de la lévitation Ari vient de réussir la plus belle spéciale de sa carrière. Il a repris 27 secondes en 23 kilomètres à Rohrl. Imparable. Le coup de massue frappe de plein fouet son adversaire. Reprendre une seconde au kilomètre à ce niveau de compétition c’est énorme et c’est ce que vient de faire Ari. Le pire c’est que la deuxième Peugeot, celle de Timo Salonen navigue en 3ème place à un rythme carrément humiliant de 2 secondes de retard par kilomètre.. Ari commente avec son flegme légendaire “ce jour là j’ai accédé à un nouveau niveau de compétence”. Les autres concurrents du Monte Carlo sont K.O debout. Faut pas chambrer Ari.
La suite des événements lui donne raison, le Finlandais volant est imbattable, il continue sur son rythme d’une seconde de mieux au kilomètre sur l’Audi. Le Finlandais fait communion avec la Peugeot, comme si le cerveau commandait le châssis en prise directe. Le pire c’est qu’en plus il fait les bons choix de pneus. Dans la 18ème spéciale le choix des pneus est cornélien. On annonce à Ari 6 kilomètres de neige et 26 d’asphalte. Tout le monde hésite mais la grande majorité des concurrents choisissent les pneus slicks destinés à l’asphalte. Un ingénieur Michelin vient même expliquer au pilote que “en théorie les slicks seront bien meilleurs”. Le petit gars restera bouche bée quand Ari répondra “avec le ravin d’un côté et la falaise de l’autre je vais plutôt choisir la pratique!”. Vatanen reprend 40 secondes d’avance dans cette ultime spéciale de la journée et pointe à Gap avec 3 minutes et 19 secondes d’avance. C’est pas un écart, c’est un gouffre, une raclée magistrale. Jean Todt jubile. La joie sera de courte durée. En arrivant à Gap, Harryman le copilote d’Ari doit, comme à chaque arrivée d’étape faire tamponner son carton. Il y a un horaire à respecter. Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure non plus. Comme toujours Ari et Terry arrivent un peu en avance et stoppent le véhicule juste avant la zone de contrôle. Terry descend de la voiture, contrôle l’horloge, regarde sa montre, regarde l’horloge et fais signe à Ari d’avancer sur la zone de contrôle pour valider le passage. Normalement Walter Rohrl devrait avoir pointé avant eux mais il est introuvable.
En remontant dans la 205 Ari lance à son navigateur “Il a dû arriver quelque chose à Walter, avec ce qu’il va prendre comme pénalité on aura une telle avance que tu vas pouvoir conduire jusqu’à l’arrivée!”. Le fou rire des deux compères laisse soudain place au doute. Le visage de Harryman devient blême. Il se prend le visage dans les mains. Il vient de réagir. Si Rohrl n’est pas arrivé c’est tout simplement parce qu’il n’est pas encore l’heure de pointer. Harryman vient de commettre une immense erreur, en pointant 4 minutes trop tôt au contrôle de passage il vient d’infliger bien malgré lui 8 minutes de pénalité à son équipage. Comment est ce possible de faire une erreur sur l’horaire? En temps normal le départ des étapes en début de journée se fait 3 minutes après le coup de tampon, invariablement. Or, ce matin là, exceptionnellement et à cause du public qui obstruait le départ de l’étape, le départ de l’équipage s’est fait 7 minutes après le coup de tampon. En arrivant le soir, fidèle à ses automatismes Terry oublia ces 4 minutes de décalage. Sur le chemin vers l’hôtel Ari se promet de ne pas pourrir son ami, puis éclate. Il engueule son équipier comme jamais allant jusqu’à lui rappeler que si il n’avait pas lui même négocié auprès de Peugeot un super contrat pour son équipier celui ci n’aurait pas la même vie. Dans le hall de l’hôtel Jean Todt qui s’apprêtait à embrasser chaleureusement son équipage fétiche n’en croit pas ses oreilles. L’ancien copilote devenu patron de Peugeot Sport ne veut pas y croire. Ils ont commis une erreur de débutant. Le rallye est évidemment perdu avec un retard se portant à 4 minutes et 22 secondes. Concrètement ça ne vient à l’idée de personne d’imaginer Ari combler le gouffre le séparant de la première place. Envisager la possibilité de voir Ari revenir au classement est totalement impossible. La probabilité chez un bookmaker Anglais tiendrait du 1000 contre 1. Tout simplement parce que ce n’est jamais arrivé à personne de reprendre à la régulière ou non 4 minutes et 22 secondes dans un rallye comme celui ci, a fortiori contre un multiple vainqueur comme Rohrl. On se bat à coups de secondes, la minute étant une tout autre échelle de valeur.
Dans sa chambre d’hôtel, Ari se pose sur le lit, réfléchit et prend deux décisions :
– Il appelle Rita, sa femme. Celle ci se trouve à Londres. Ce n’est un secret pour personne Ari est très amoureux de sa femme et ce soir il a besoin d’elle. Il lui demande de prendre le premier vol pour Nice afin de pouvoir la voir le lendemain. Il a besoin de son soutien précieux. Rita, très inquiète depuis le début du rallye à cause de problèmes de dos de son mari, puis de l’accident avec les spectateurs, ne se fait pas prier et vole au secours de son mari.
– Il frappe à la porte de la chambre de son équipier. Celui ci a commis une énorme erreur mais plus que jamais il a besoin d’établir un lien de confiance entre eux. Comment Terry pourrait se concentrer après une pareille erreur? Comment pourrait il travailler sereinement après ce qu’ils se sont dit ce soir? Ari rassure son équipier, s’excuse et lui demande de se reposer. Ils se séparent sur ces mots d’Ari : “Concentre toi sur les notes, c’est maintenant qu’on va foncer”.
La folle course à l’abîme commence pour le pilote Peugeot. Ari ose une nouvelle fois un choix de pneus décalés et reprend 20 secondes dans la première spéciale du matin. Au prix d’énormes risques et de frissons parcourant la colonne vertébrale des deux Peugeot Boys, l’écart se réduit toute la matinée. Contre l’instinct de survie par moment, Vatanen retarde tous ses freinages. Il ne calcule rien, il sait qu’il va plus vite que Rohrl et c’est tout ce qui l’intéresse. Dans la voiture, entre deux notes, Ari contrôle que tout va bien pour Terry, ils communiquent par des pouces levés. Tout va bien, ils se font peur mais tout va bien. Malgré 100 chevaux de moins pour la Peugeot, Vatanen grâce à des choix décalés et une attaque maximum voit son écart passer de 4 minutes 22 secondes à 1 minute et 57 secondes à l’arrivée à Monaco. Un vrai miracle mais l’absence de neige annoncée sur les prochaines spéciales devrait empêcher Ari de reproduire l’exploit demain. Pour tous les observateurs tout est toujours perdu même si on salue la volonté de se battre du Finlandais. Seule sa femme semble croire à une remontée du Finlandais.
Les spéciales s’enchaînent avec invariablement des victoires de Vatanen, des secondes grappillées, jusqu’à la spéciale du Col de Saint Raphaël.
Sur la ligne de départ Ari est tendu, Rohrl a choisi des pneus lisses. Chez Peugeot, tout le monde exhorte Ari de choisir des pneus lisses, les ingénieurs Michelin confirment ce choix et même ses ouvreurs lui demandent de partir en slicks. Depuis le début du rallye Ari a choisi ses pneus avec une belle réussite. Il commence même à se dire qu’il a une belle intuition. Sa seule erreur de pneus depuis le départ est de la faute de Peugeot qui l’obligea à choisir des slicks dans une spéciale finalement atomisée par Saby sur des slicks retaillés. Ari à la baraka, il le sait. A quelques encablures du Casino de Monaco il tente une nouvelle fois le gros coup, il fait all in comme disent les joueurs de Poker. Il partira en pneus légèrement cloutés sous le regard dépité de son staff.
La guerre psychologique bat son plein entre Audi et Peugeot, Walter commence à douter, il se voyait à l’abri et finalement si Ari parvenait à accomplir l’impossible? Si il perdait les 2 minutes de sa confortable avance? Personne n’y croit vraiment mais l’Allemand a ça dans un coin de sa tête. Au départ pourtant il reprend confiance. La route est totalement lisse, exempte de toute trace de neige, il sera impossible de gagner sans pneus lisse pense t’il. Sous la banderole de départ Ari est dépité.
Pourtant l’impensable se produit, contre toute attente après quelques centaines de mètres et une série de virages la neige est là et bien là. Ari attaque comme un dingue et après 3 kilomètres de spéciale l’impensable se produit : il vient de rattraper l’Audi partie une minute avant lui. Il double Rohrl et une émotion immense envahit l’habitacle de la 205. Il reste une trentaine de kilomètres mais ils ont compris. Le Monte Carlo ne leur échappera pas. Ari gueule dans la voiture à Terry “on reste calme! on reste calme!” comme pour se persuader lui même de rester concentré. A l’arrivée les 2 minutes sont reprises. Ils ont désormais une avance de 21 secondes au général. Vatanen vient de rentrer pour de bon dans la légende du rallye. En apprenant le temps de son poulain à la radio Jean Todt fond en larmes.
Cette fois ci il a course gagnée, et on se dit qu’il va se contenter d’assurer au cours des 7 spéciales restantes pour rejoindre l’arrivée. Mais Vatanen ne l’entend pas de cette oreille. Il attaque, comme si sa vie en dépendait. Il joue les funambulistes au volant d’une 205 virevoltante, retarde ses freinages, contrebraque, accélère en ligne droite, en courbes, en montée ou en descente, dans une poudreuse pourtant intimidante. Chaque centimètre carré de route est utilisé, rien n’arrêtera Vatanen. Ari et Terry arrivent à Monaco avec 5 minutes et 17 secondes d’avance sur l’Audi de Rohrl. Colossal, magistral, impensable après une pénalité de 8 minutes. Salonen, 3ème sur la même Peugeot est à 10 minutes. Du jamais vu.
Ari visait le titre de Prince de Monaco, il repart de la principauté en roi. Le monde saura maintenant qu’impossible n’est pas Ari.
23 Comments
En plus d’être quelqu’un de très sympathique et accessible, Monsieur Vatanen était un pilote exceptionnel. Merci de nous remémorer de si bons moments de sport, un de mes + grands souvenirs de gamin !
Je suis fan absolu de ce mec. Immense champion et immense bonhomme. Merci de nous lire !
Pouuhh Trop Beau cet article, que de souvenirs!…
(Dommage les photos de 86 hein 😉 )
Superbe histoire, merci !
Excellent article je connaissais la grande histoire (sa remontée sur Rohrl après une pénalité reçue stupidement) mais pas tous les à côtés. D’ailleurs en 1985 il aurait pu devenir champion du monde mais une terrible cabriole en argentine l’a laissé sur le bord de la route durant presque 1 an.
Le Groupe B fut une période dantesque dans le monde de la compétition auto. Cette réglementation simple a crée de belles autos, dont on cherche les exemples dans le réglementation actuelle…
Super article.
J’en ai même pleuré!
Loubitch
Alors là c’est le plus beau compliment qu’un lecteur ne m’ai jamais fait ! Merci de nous lire !
Merci Niko pour ce superbe récit!
A noter: quand Jean Todt annonce les 2 titres pour la fin de l’année au départ de ce Monte Carlo, la 205 T16 n’en est pas à ses premiers tours de roues en Mondial!
En effet, la T16 a débuté officiellement au Tour de Corse… 1984!
Vatanen prend immédiatement la tête du rallye et finit par se sortir: pas de bobo, et la 205 a montré son potentiel.
La 1ère victoire arrive d’ailleurs rapidement, aux 1000 Lacs, et le grand Ari conclut cette saison 84 avec 2 autres victoires: le San Remo puis le RAC.
C’est ce qui explique la confiance absolue de Jean Todt en son équipage vedette au départ de ce Monte Carlo! 😉
Précision interessante. Ca semblait bizarre de croire autant en la victoire avec une voiture qui n’avait jamais roulé.
Oui exact. En fait je me suis mal exprimé , ce que je voulais dire c’est que c’était les premiers tours de roues de la saison 85. Mais en relisant effectivement ce n’est pas très clair
Je m’en suis douté à « leur première saison pleine » et ça n’enlève rien à l’intérêt de ton récit! 😉
Je connaissais l’erreur de pointage de Terry Harryman et la fantastique remontée au chrono, mais j’ignorais le reste: les casques oubliés, l’accident avec des spectateurs et le pare-brise cassé, etc.
Magnifique histoire, vous m’avez régalé.
Je me joins aux autres commentaires dithyrambiques. Le récit nous replonge exactement dans cette ambiance tendue et ce scénario incroyable qui font la beauté d’un sport! Et puis, Ari, quel grand bonhomme! Je ne vais pas me lancer dans un classement, mais il est parmi les pilotes les plus prestigieux. Merci!
Merci pour ce très beau récit, qui nous immerge dans cette course incroyable, et dans nos souvenirs. A l’ époque j avais 13 ans. Et les gr B restent, pour moi, le sommet du rallye. Avec une couverture médiatique plutôt bonne à l époque. Merci AutoMoto le dimanche matin…
Beaucoup de belles personnes parmis les pilotes: Vatanen, Saby, Michèle Mouton (quelle classe dans son Audi…Avec son regard noir et déterminé ), et bien d’autres.
Bien bel article… J’ai eu six ans à nouveau le temps de vous lire !
Pour l’anecdote, j’ai eu l’occasion de rencontrer Ari Vatanen lorsqu’il était député européen. Quelques minutes autour d’un café m’ont laissé un souvenir impérissable; on n’a pas toujours l’occasion de croiser l’idole de son enfance !
Vraiment bien rédigé.
On a l impression de vivre le moment.
Merci
Quel article de qualité ! J’ai eu des frissons pendant la lecture, l’histoire est incroyable et incroyablement bien racontée, dans les favoris direct !
excellent!
Je connaissait l’histoire mais rédigé de cette manière c’est un bonheur de la revivre.
L’article est parfaitement illustré.
quelle belle voiture cette 205 T16!!
Une époque révolue où la passion auto se retrouvait sur la route.
A cette époque on aurait fait accepter à personne des déplaçoirs diesels ou électriques ou encore à pilotage automatique… Triste époque que nous vivons en matière automobile.
Merci pour ce superbe article ! Beaucoup d’émotion !
Et effectivement, l’année de mes 20 ans, on rêvé 205 GTI ou R5 Alpine Turbo alors que maintenant, les 20 ans d’aujourd’hui pense mazout ou électrique !
Merci pour cette très belle histoire humaine, émouvante même, qui nous rappelle la vrai définition d’un rallye automobile… Une histoire dont bon nombre de personnes influentes devrait s’inspirer pour redonner de la noblesse à ce sport, en privilégiant les étapes marathons plutôt que des ES de 2km qui n’ont pas leur place en mondial.
Vraiment MERCI pour la qualité du récit !….